MATINÉE DES CARTELS
Samedi 30 septembre 2017, de 10h à 12h
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Un cartel, ses principes et son fonctionnement
Ruzanna HAKOBYAN, responsable des cartels
Le 21 juin 1964, dans le texte « Acte de Fondation », Lacan déclare la fondation de l’École française de psychanalyse, qu’il définit comme un « organisme où doit s’accomplir un travail ».
Il précise que l’exécution du travail doit être réalisée par l’élaboration soutenue dans un petit groupe. Il nomme ce petit groupe – cartel, et il propose pour cela une structure et un mode de fonctionnement.
Chaque cartel « se composera de trois personnes au moins, de cinq au plus, quatre est la juste mesure »[1]. Ce chiffre quatre, Lacan ne le choisit pas par hasard. Il revient sur ce chiffre plus tard, parlant de quadripode, pour introduire les quatre places dans chacun des quatre discours.
Pour le fonctionnement du cartel, Lacan donne deux indications.
Premièrement – la fonction du Plus Un qui ne se situe pas dans une hiérarchie par rapport aux autres membres du cartel. La fonction du Plus Un est d’assurer le fonctionnement du cartel à partir du travail de chacun et d’interpréter les effets imaginaires du groupe. Éric Laurent explique que Lacan a repris la structure du cartel avec le Plus Un, du modèle de « groupe sans patron » introduit par Bion. Il précise que dans le cartel « chacun est là dans une forme égalitaire face à un travail à réaliser. Il s’agit de mélanger les sujets de façon efficace, psychanalystes confirmés ou en formation ; psychanalystes ou non, autour d’un projet de travail centré sur "la psychanalyse". »[2]
Lacan fait un pas de plus par rapport au modèle du « groupe sans patron » en ajoutant une autre fonction – la permutation. « Après un certain temps de fonctionnement, les éléments d'un groupe se verront proposer de permuter dans un autre »[3]. Il s’agit de la permutation des membres du cartel pour éviter « l’effet de colle », mais aussi de celle du Plus Un pour éviter l’identification au signifiant maître. Pour cela, Lacan propose une durée du cartel d'un an ou deux ans maximum.
Les modalités du cartel dans NLS-Qc pour l’année 2017-2018
Cartel habituel – qui fonctionne sous la forme « classique ». Le Plus Un choisi peut être quelconque du Québec, mais peut aussi être quelconque de l’extérieur, et le travail avec lui est alors partagé par internet. Cette dernière option offre différentes modalités de travail.
Cartel autour du Séminaire IV La relation d'objet, de Jacques Lacan.
Ces cartels s'inscrivent dans le cadre du Programme d'études cliniques 2017-2018.
Pour travailler ce Séminaire IV, une nouvelle formule de travail est proposée aux participants du Programme clinique.
La constitution de ces cartels sera réalisée par un tirage au sort.
Le travail sera réalisé en deux temps :
- Dans le premier, les participants de chaque cartel traiteront des chapitres pendant leurs rencontres. La fréquence des rencontres des cartels reste à la discrétion de chaque cartel.
- Dans le deuxième, un enseignant donnera un séminaire pour capitonner (articuler) les chapitres travaillés dans les cartels.
Pour rendre ce séminaire avec l’enseignant plus opérant, les participants enverront préalablement les questions surgies lors de leur travail dans le cartel.
Lors d'une année, il y aura trois rencontres avec un enseignant.
- mercredi 13 décembre 2017 à 19h ;
- mercredi 21 mars 2018 à 19h ;
- mercredi 6 juin 2018 à 19h.
Cartel électronique ou inter-cartel de la NLS : cartel clinique qui travaille autour du sujet du Congrès annuel de la NLS. Chaque année se constituent des cartels cliniques dans chaque groupe faisant partie de la NLS. Chaque cartel présente à deux reprises une vignette clinique. Le travail se réalise dans un échange, puisque chaque cartel reçoit la vignette d’un autre cartel et en fait le commentaire. Les cartels de chaque groupe discutent et échangent leurs points de vue autour de leurs vignettes. Il est déjà possible de s'inscrire à ces cartels. Voir sur le site de la NLS : http://www.amp-nls.org/page/fr/24/cartels
La production de chacun dans le cartel
La production d’un travail issu du cartel est le résultat de l'élaboration et de l’engagement. Il s’agit d’un travail individuel, qui reflète ce qui a été modifié ou extrait comme savoir, pour chacun, dans sa relation avec la psychanalyse.
La matinée des cartels est un espace pour adresser et partager avec les autres ce savoir acquis.
Elle constitue le point d'orgue du travail en cartel, puisque c'est le lieu où sont exposés les travaux des cartellisants.
À chaque rentrée du mois de septembre ou début octobre, une matinée des cartels a lieu. Cette année, ce sera samedi 30 septembre 2017.
[1] LACAN, J., « Acte de fondation », dans Autres écrits. Ed. Seuil 2001, Paris, page 229.
[2] LAURENT, E., Ornicar ? Digital N° 114 : « cada uno esta alli en forma igualitaria frente a un trabajo a realizar. Se trata de mezclar de forma eficaz a los sujetos, psicoanalistas confirmados o en formacion ; psicoanalistas o no, alrededor de un proyecto de trabajo centrado sobre el psicoanalisis ».
[3] LACAN, J., « Acte de fondation », dans Autres écrits. Ed. Seuil 2001, Paris, page 229.