MATINÉE DES CARTELS
Samedi 15 septembre 2018 à 10h
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Programme
10h00 – Ouverture : Ruzanna HAKOBYAN 10h20 – 11h30 –
Discutant : Pierre Lafrenière
Étienne Pelletier : "L'angoisse dans la « baraque »" (Cartel sur Séminaire IV La relation d'objet, J. Lacan). Luis Villa : "Une ébauche sur l'objet dans le Séminaire IV de Jacques Lacan (Cartel sur Séminaire IV La relation d'objet, J. Lacan).
11h30 – 12h Formation de nouveaux cartels
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Un cartel, ses principes et son fonctionnement
Ruzanna HAKOBYAN, responsable des cartels
Le 21 juin 1964, dans le texte « Acte de Fondation », Lacan déclare la fondation de l’École française de psychanalyse, qu’il définit comme un « organisme où doit s’accomplir un travail ».
Il précise que l’exécution du travail doit être réalisée par l’élaboration soutenue dans un petit groupe. Il nomme ce petit groupe – cartel, et il propose pour cela une structure et un mode de fonctionnement.
Chaque cartel « se composera de trois personnes au moins, de cinq au plus, quatre est la juste mesure »[1]. Ce chiffre quatre, Lacan ne le choisit pas par hasard. Il revient sur ce chiffre plus tard, parlant de quadripode, pour introduire les quatre places dans chacun des quatre discours.
Pour le fonctionnement du cartel, Lacan donne deux indications.
Premièrement – la fonction du Plus Un qui ne se situe pas dans une hiérarchie par rapport aux autres membres du cartel. La fonction du Plus Un est d’assurer le fonctionnement du cartel à partir du travail de chacun et d’interpréter les effets imaginaires du groupe. Éric Laurent explique que Lacan a repris la structure du cartel avec le Plus Un, du modèle de « groupe sans patron » introduit par Bion. Il précise que dans le cartel « chacun est là dans une forme égalitaire face à un travail à réaliser. Il s’agit de mélanger les sujets de façon efficace, psychanalystes confirmés ou en formation ; psychanalystes ou non, autour d’un projet de travail centré sur "la psychanalyse". »[2]
Lacan fait un pas de plus par rapport au modèle du « groupe sans patron » en ajoutant une autre fonction – la permutation. « Après un certain temps de fonctionnement, les éléments d'un groupe se verront proposer de permuter dans un autre »[3]. Il s’agit de la permutation des membres du cartel pour éviter « l’effet de colle », mais aussi de celle du Plus Un pour éviter l’identification au signifiant maître. Pour cela, Lacan propose une durée du cartel d'un an ou deux ans maximum.
Les modalités du cartel dans NLS-Qc pour l’année 2018-2019
Cartel habituel – qui fonctionne sous la forme « classique ». Le Plus Un choisi peut être un quelconque du Québec, mais peut aussi être un quelconque de l’extérieur, et le travail avec lui est alors partagé par internet.
Cartel autour du Séminaire V Les formations de l'inconscient, de Jacques Lacan.
Ces cartels s'inscrivent dans le cadre du Programme d'études cliniques 2018-2019
(http://nls-quebec.org/c/26062018-0744-programme-d%C3%A9tudes-cliniques-d...)
Pour travailler ce Séminaire V, une nouvelle formule de travail est proposée aux participants du Programme clinique.
Le travail sera réalisé en deux temps :
- Dans un premier temps, les cartels traiteront des chapitres du Séminaire V pendant leurs rencontres.
- Dans le second temps, le séminaire mensuel capitonnera (articulera) les chapitres travaillés dans les cartels, puisqu'il sera traité du même Séminaire V dans le cadre des séminaires mensels du Pont Freudien.
Il reviendra aux participants des cartels de présenter les textes de Freud abordés dans le Séminaire V, dans le cadre du séminaire mensuel.
Cartel électronique ou inter-cartel de la NLS : cartel clinique qui travaille autour du sujet du Congrès annuel de la NLS. Chaque année se constituent des cartels cliniques dans chaque groupe faisant partie de la NLS.
La production de chacun dans le cartel
La production d’un travail issu du cartel est le résultat de l'élaboration et de l’engagement. Il s’agit d’un travail individuel, qui reflète ce qui a été modifié ou extrait comme savoir, pour chacun, dans sa relation avec la psychanalyse.
La matinée des cartels est un espace pour adresser et partager avec les autres ce savoir acquis.
Elle constitue le point d'orgue du travail en cartel, puisque c'est le lieu où sont exposés les travaux des cartellisants.
À chaque rentrée du mois de septembre ou début octobre, une matinée des cartels a lieu. Cette année, ce sera samedi 15 septembre 2018.
[1] LACAN, J., « Acte de fondation », dans Autres écrits. Ed. Seuil 2001, Paris, page 229.
[2] LAURENT, E., Ornicar ? Digital N° 114 : « cada uno esta alli en forma igualitaria frente a un trabajo a realizar. Se trata de mezclar de forma eficaz a los sujetos, psicoanalistas confirmados o en formacion ; psicoanalistas o no, alrededor de un proyecto de trabajo centrado sobre el psicoanalisis ».
[3] LACAN, J., « Acte de fondation », dans Autres écrits. Ed. Seuil 2001, Paris, page 229.