Date : Mercredi 25 septembre à 20h30.
Moment qui constitue un point d'orgue du travail en cartel, puisque c'est le lieu où sont exposés les travaux des cartellisants.
À chaque rentrée du mois de septembre, une rencontre des cartels a lieu où de nouveaux cartels peuvent se former.
La rencontre des cartels se tiendra après le séminaire mensuel du mercredi 25 septembre 2024.
Lieu : UQAM, Local J-4255 (4e étage) Pavillon Judith Jasmin, 1495 rue St-Denis, Montréal, H2X 1K1, Métro Berri-UQAM.
Pour plus d’informations, consultez : http://nls-quebec.org
et contactez Amal Wahbi et Fernando Rosa, responsables des cartels :
wahbi_amal@hotmail.com
phernandorosa@yahoo.com.br
2- Rencontres cliniques avec patients
Fréquence : 3 fois dans l'année.
La « présentation de malades » a été au principe même de la formation, depuis le milieu du 19ème siècle, de générations successives de psychiatres et d’infirmiers, puis plus tard de psychologues et de psychanalystes, mais aussi de travailleurs sociaux, bref, de tous ceux que leur fonction destinait à soigner à l’hôpital, comme à accompagner hors de l’hôpital, les « malades mentaux ».
La « présentation de malades » est donc une pratique psychiatrique très ancienne et précieuse, particulièrement à l’école française. Elle est associée au tableau d'André Brouillet, Une leçon clinique du Dr Charcot à la Salpêtrière.
Traditionnellement, cette activité appartenait au strict champ psychiatrique, mais depuis les années 60, elle a été réintroduite par Jacques Lacan, avec les présentations de malades qu’il menait à l’hôpital Ste Anne à Paris. Elle est devenue un instrument du travail psychothérapique à l’hôpital, mais aussi de formation des psychanalystes dans le cadre des Programmes, Antennes et Sections cliniques créés sous les auspices du Département de psychanalyse de Paris VIII.
Dans le moment actuel, notamment en Amérique du Nord, on peut constater un certain déclin de la méthode clinique, dans une psychiatrie qui vise plus une définition de la maladie mentale à partir de l’application d’une série d’échelles qu’une référence formelle à la singularité du cas. Il y a donc une perte de référence à la clinique, tant dans la formation que dans la recherche et dans la pratique, qui se trouve de plus en plus réduite autour d’une nosologie limitée à des constellations syndromiques d’items co-occurents, propres aux classifications a-théoriques contemporaines.
Le Programme d'études cliniques vise à maintenir vivante la clinique psychanalytique qui se trouve de plus en plus effacée de la psychiatrie, de la psychologie et du champ de la santé mentale. Il ne s’agit donc pas d’une question d’École, mais bien plutôt du souci de soutenir un type d’approche thérapeutique qui reste tout à fait légitime pour la compréhension de la maladie mentale.
La démarche est la suivante. Une équipe soignante propose à un psychanalyste de rencontrer un patient, en présence même de l'équipe et des participants au Programme d'études cliniques. Qu’attendre de cette rencontre ? Pour le patient, c’est une occasion de venir témoigner de ce qui, pour lui, est « impossible à supporter ». Pour l’équipe soignante, des éclairages nouveaux peuvent être apportés sur certaines butées que rencontre la prise en charge. De même, des questions concernant les modalités de la stratégie thérapeutique sont soulevées.
Pour les participants au Programme d'études cliniques, il s’agit de se faire enseigner par les propos du patient à partir des inventions qu’il propose, et pas seulement dans une perspective de vérification, tout en cherchant cependant à repérer au plus près la structure clinique et le diagnostic. Il s'agit donc d'obtenir, à partir des questions du clinicien et du discours du patient, les éléments qui concernent la structure du sujet, au-delà de la phénoménologie.
Cette activité fait partie de la formation clinique.
Une discussion sur la rencontre clinique avec le patient suit la projection. Elle permet d'approfondir l'élaboration du cas et de soulever les questions de la clinique différentielle.
Les rencontres cliniques avec des patients du Programme d'études cliniques s'appuient sur des vidéos enregistrées en France.
Une discussion clinique suivra la projection.
Fréquence : 3 fois dans l'année.
Dates :
-
mercredi 2 octobre 2024 à 19h : UQAM, Local J-4255 (4e étage)
-
mercredi 31 janvier 2025 à 19h : UQAM, Local J-4255 (4e étage)
-
mercredi 26 mars 2025 à 19h : UQAM, Local J-4255 (4e étage)
3- Atelier de constructions de cas
Fréquence : 3 fois dans l'année.
Durée : un an.
La présentation de cas est une pratique fondamentale pour la formation à la clinique psychanalytique, comme pour la recherche clinique en psychanalyse. Celle-ci ne peut se passer de la logique du cas et des principes qui régissent l'expérience de l'analyse.
«Un récit de cas implique toujours un choix du clinicien ; celui d’extraire, d’épingler, de mettre en avant ou de laisser de côté un certain nombre d’éléments pour cerner l’«os» du cas. Un cas, en psychanalyse, est une écriture qui tente d’attraper le plus singulier du sujet. Comment se nouent écriture et clinique ? À l’heure où nous sommes poussés à une logique de remplissage de cases, l’écriture de cas apparaît comme une manière de préserver l’incomparable de l’un par un.»* (* Omaïra Meseguer. Conférence « Qu’est-ce que construire un cas en psychanalyse? » presenté au CARPH en octobre 2020).
À partir des coordonnées établies par Sigmund Freud et Jacques Lacan pour la construction d'un cas, et soulignant qu'il ne s'agit pas d'une simple compilation de données, ni d'une simple anamnèse, mais plutôt de revoir les cas dans leur singularité, nous vérifions ainsi la cohérence et l'actualité de la psychanalyse que nous pratiquons. Pour cette raison, il s'agit toujours de préciser la logique analytique déduite du détail et donc de la particularité de chaque cas.
Pour cela, une question doit se dégager dans le texte de chaque cas.
La clinique psychanalytique interroge le praticien sur l'effectivité de son acte.
Cette activité est incontournable pour ceux qui souhaitent se former à la pratique clinique.
L'élucidation des cas permettra l'articulation de la pratique et de la théorie et aidera l'enseignant à présenter, à travers la discussion des cas, les obstacles au diagnostic et les mécanismes de formation des symptômes qui permettent de mettre en évidence leur logique.
À chaque séance, il sera demandé à un participant au Programme d'Études Cliniques de présenter un cas.
Fréquence : 3 fois dans l'année.
Dates : samedi de 10h à 11h30 :
-
Samedi 7 décembre 2024 : par Zoom
-
Samedi 25 janvier 2025 : par Zoom
-
Samedi 5 avril 2025 : par Zoom
Enseignante : Ariane CHOTTIN
4- Séminaire mensuel
Fréquence : mensuel.
Durée : 10 mois.
Étude du Séminaire XIV La logique du fantasme, de Jacques Lacan.
Jacques Lacan, Le Séminaire XIV La logique du fantasme, (1966-67), Texte établi par Jacques-Alain Miller, Paris, Seuil 2023.
Le Séminaire XI, travaillé en 2022-2023, se termine sur le désir de l’analyste qui vise à obtenir la différence absolue, écart à obtenir entre l’Idéal et l’objet a à la fin d’une cure. Lacan y pose la question de comment vivre la pulsion après la traversée du fantasme - dit « fantasme fondamental (1) ».
Le séminaire mensuel du Pont Freudien se poursuivra cette année 2023-2024 par une lecture commentée du Séminaire XIV La logique du fantasme, prononcé en 1966-1967.
Le fantasme est cette fois appréhendé par l’abord de la logique. Et Lacan examine la logique du fantasme dans son rapport à la fin de la cure analytique.
Dans ce Séminaire XIV, Lacan aborde de nouveau la façon dont un sujet appréhende le réel qui le constitue. Pour cela, il se sert de la notion de fantasme qu’il a formalisé dans la formule suivante : $ ◊ a (2). Cette écriture rend compte de la relation du sujet à son objet de désir, objet petit a, défini « comme l'imaginaire pris dans un certain usage du signifiant (3) ». L'objet en jeu dans le fantasme est appréhendé comme un objet imaginaire, issu de l'expérience spéculaire. Le fantasme est une solution face à l'énigme du désir de l'Autre et du manque-à-être du sujet. Cet abord apparaît insuffisant car l'objet du fantasme est aussi un objet issu du corps pulsionnel dans le rapport du sujet à l’Autre. Il y a lieu de prendre en compte le Réel, sur lequel il faut aussi opérer dans la cure analytique.
Entreprendre une psychanalyse pose la question de sa conclusion. D’ailleurs, il n’est pas rare que des analysants interrogent la question de la fin dès les premières séances. La fin de l’analyse est une question cruciale pour Freud. Lacan cherche à en dégager le ressort. Mettre en fonction le désir d’un sujet et faire coïncider son acte avec son désir, n’est-ce pas la finalité d’une cure ?
Nous examinerons cette année le Séminaire XIV, en travaillant les 12 derniers chapitres (les deux dernières parties du Séminaire).
1- Lacan J., Séminaire XI Les quatre concepts fondamentaux, Paris, Seuil, 1973, p. 245. Cf. le chapitre 20, et particulièrement les pages 244-248.
2- Lacan J., Séminaire Livre V Les formations de l'inconscient, Paris, Seuil, 1998, p. 397.
3- Ibid., p.409.
Pour plus d’informations, consultez le site web : http://pontfreudien.org/seminaires
Lieu : UQAM, Local J-4255 (4e étage), Pavillon Judith Jasmin, 1495 rue St-Denis, Montréal, Métro Berri-UQAM.
Les mercredis de 19h à 21h :
-
Mercredi 25 septembre 2024 : Chapitre 10 - Anne Béraud - Local J-4255
-
Mercredi 16 octobre 2024 : Chapitre 11 - Nicole Borie - Local J-4255
-
Mercredi 23 octobre 2024 : Chapitre 12 - Patrick Monribot - Local J-4255
-
Mercredi 13 novembre 2024 : Chapitre 13 - Anne Béraud - Local J-4255
-
Mercredi 11 décembre 2024 : Chapitre 14 - Amal Wahbi - Local J-4255
-
Mercredi 15 janvier 2025 : Chapitre 15 - William Delisle - Local J-4255
-
Mercredi 12 février 2025 : Chapitre 16 - William Delisle - Local J-4255
-
Mercredi 12 mars 2025 : Chapitre 17 - Olivier Masson - Local J-4255
-
Mercredi 9 avril 2025 : Chapitre 18 - Fernando Rosa - Local J-4255
-
Samedi 26 avril 2025 à 14h : Chapitre 19 - Carolina Koretzky - Local J-1450 Pierre Bourgault
-
Mercredi 7 mai 2025 : Chapitre 20 - Fernando Rosa - Local J-4255
-
Mercredi 4 juin 2025 : Chapitre 21 - Amal Wahbi - Local J-4255
Le travail en cartel
Pour travailler ce Séminaire XIV, chaque participant au Programme sera inscrit dans un cartel, où il est attendu que le participant y mette du sien dans ce travail de cartel.
Un cartel est un petit groupe de travail qui permet une élaboration soutenue et qui possède une structure et un mode de fonctionnement propre. Un cartel est composé de quatre personnes et d'un Plus-Un, davantage expérimenté, dont la fonction est d’assurer le fonctionnement du cartel à partir du travail de chacun et d’interpréter les effets imaginaires du groupe. La durée du cartel est d'un an ou deux ans maximum.
Ainsi, les participants se réuniront en cartels et travailleront le Séminaire XIV dans chacun des cartels.
Le travail sera réalisé en deux temps :
-
Dans un premier temps, les cartels traiteront des chapitres du Séminaire XIV pendant leurs rencontres.
-
Dans le second temps, le séminaire mensuel capitonnera (articulera) les chapitres travaillés dans les cartels.
Il reviendra aux participants des cartels de présenter les textes de Freud abordés dans le Séminaire XIV, dans le cadre du séminaire mensuel.
La fréquence des rencontres des cartels reste à la discrétion de chaque cartel.
5- 13e Journées d’étude de NLS-Québec
Dates : Vendredi 25 et samedi 26 octobre 2024
13e Journées d'étude théorico-clinique : « Les douleurs de l’amour : que peut la psychanalyse ? »
Vendredi 25 octobre 2024 à 19h : Conférence : « Avez-vous un corps ? »
Lieu de la conférence : UQÀM, Local R-M110 (Pavillon des Sciences de la gestion (R), niveau métro, porte 110), 315, rue Sainte-Catherine Est, Montréal, H2X 3X2. Métro Berri-UQÀM.
Argument de la Conférence : « Avez-vous un corps ? »:
Nul besoin d’être psy pour savoir que le corps n’est pas l’organisme donné par Dame Nature. Il y a une foule de souffrances corporelles authentiques sans aucune atteinte organique ou biologique associée. Ce constat empirique fit le miel des guérisseurs en tous genres, avant que la psychanalyse ne repère et n’explique les effets tant toxiques que curatifs de la parole sur le corps. Les conversions somatiques des hystériques ont ainsi mis Freud sur la voie de sa découverte, tandis que Lacan a su montrer en quoi la folie a beaucoup à nous apprendre en la matière. Enfin, la médecine a trouvé à s’enrichir avec la passionnante approche analytique des phénomènes psychosomatiques, où corps et organisme sont impactés conjointement par le registre Symbolique.
Des questions se posent alors. Comment et à quelle condition le petit humain va-t-il acquérir un corps ? Quelles en sont les différentes facettes ? Quels sont les avatars possibles de cette acquisition qui n’a rien d’innée ? Tout être parlant, doté d’un organisme à la naissance, va-t-il nécessairement finir par « habiter » un corps en se l’appropriant subjectivement ? Ou bien y a-t-il des exceptions à ce processus ? De façon plus radicale : y a-t-il des gens qui n’ont pas de corps ?
Le cas d’un patient autiste adulte, traité de nombreuses années en analyse, aidera à nous repérer. Nous suivrons le chemin de sa cure au fil de laquelle, peu à peu, il a réussi à se façonner un corps. Ce faisant, sa symptomatologie psychique a évolué favorablement. Rien d’étonnant : nous verrons à quel point corps et psychisme ont partie liée chez tout humain.
Patrick Monribot
Argument de la journée : « Les douleurs de l’amour : que peut la psychanalyse ? »
L’amour ne rime pas nécessairement avec malheur, bien que les déboires sentimentaux alimentent volontiers les plaintes en analyse.
Les amours malheureuses sont toujours contingentes, alors qu’il en va autrement des amours douloureuses. Tout amour, soit-il le plus heureux, ne porte-t-il pas en lui les germes structuraux de la douleur, sans même parler des ravages de la passion ? Cette question parait paradoxale, tant l’état amoureux évoque un ressenti joyeux, revitalisant, parfois stabilisant. Pourtant, la structure de cet état démontre une pente intrinsèque à la douleur, qui fera -ou pas- le lit du malheur : c’est là que la psychanalyse joue sa partie. Reste à savoir comment fonctionne l’amour, au cas par cas.
A partir du transfert, Freud a repéré les ingrédients qui gangrènent l’amour, et Lacan les a fondés en logique. Avec l’appui de vignettes, nous verrons en quoi le signifiant qui pétrit les êtres parlants et les modes de jouissance qui en résultent, sont les causes inéluctables des douleurs amoureuses.
D’où la question posée en analyse: y a-t-il un antidote à ce programme peu amène, un antidote qui ne se réduise pas au fragile effet antalgique de l’élation narcissique provisoire, toujours en jeu dans le déclenchement de l’amour ?
Un cas clinique viendra conclure et éclairer ces propos.
Programme du samedi 26 octobre :
-
9h40-10h : accueil
-
10h : Introduction, par Anne BÉRAUD, Présidente de NLS-Québec
-
10h15 : « Les douleurs de l’amour : que peut la psychanalyse ? », par Patrick MONRIBOT
Pause : 11h30-12h
-
12h : discussion.
13h - 14h30 : repas
-
14h30 : 1er cas présenté par Anna LEPPERT (psychologue clinicienne à Montréal).
-
15h20 : 2e cas présenté par Sophie LAPOINTE (psychologue clinicienne à Montréal).
-
16h10 : 3e cas présenté par Anne BÉRAUD (psychanalyste à Montréal).
Lieu de la journée : UQÀM, Local DS-1540 (Pavillon J.-A. De Sève (DS)), 320, rue Sainte-Catherine Est, Montréal, H2X 1L7. Métro Berri-UQÀM.
6- Journées de travail de NLS-Québec avec une AE (Analyste de l'École)
Dates : Vendredi 25, samedi 26 avril et dimanche 27 avril 2025
Vendredi 25 avril 2025 à 19h :
-
Conférence :
par Carolina KORETZKY
Argument
Samedi 26 avril 2025 : 10h - 13h :
-
Un témoignage d'AE de Carolina KORETZKY
-
Samedi 26 avril 2025 : 14h30-16h30 : Commentaire du chapitre 19 du : Séminaire XIV La logique du fantasme, (1966-67), de Jacques Lacan. Texte établi par Jacques-Alain Miller, Paris, Seuil 2023.
Invitée : Carolina KORETZKY
Lieu : UQAM, Salle Pierre Bourgault, Local J-1450, niveau 1 du Pavillon Judith Jasmin, 1564 rue St-Denis, Montréal, H2X 1K1, Métro Berri-UQAM.
Pour trouver la salle : cliquer ici.
Pour plus d’informations, consultez le site web : http://nls-quebec.org/
7- Rencontre du Pont Freudien
56e rencontre : 9, 10, 11 mai 2025 avec Clotilde LEGUIL :
-
Conférence : vendredi 9 mai 2025 à 19h :
-
Séminaire théorique : samedi 10 mai 2025 de 10h à 13h :
Séminaire clinique : samedi 10 mai de 14h30 à 17h : exposé de deux cas cliniques, cas qui seront ensuite commentés par Clotilde LEGUIL.
-
Séminaire de lecture : dimanche 11 mai 2025 de 10h à 12h30 : J. Lacan, Le séminaire XV, L'acte psychanalytique, Paris, Seuil, 2024, chapitre 1, par Clotilde LEGUIL.
- Sigmund Freud :
Lieu : UQAM, Salle Pierre Bourgault, Local J-1450, niveau 1 du Pavillon Judith Jasmin, 1564 rue St-Denis, Montréal, H2X 1K1, Métro Berri-UQAM.
Pour trouver la salle : cliquer ici.
Pour plus d’informations, consultez le site web : http://pontfreudien.org/
Les enseignants :
-
Anne Béraud. Psychanalyste à Montréal. Membre de la New Lacanian School (NLS) et de l'Association Mondiale de Psychanalyse (AMP). A.E. (Analyste de l'École) de l'École Une (2018-2021). DESS de psychologie clinique et psychopathologie à l'Université Paris X. Co-fondatrice du Pont Freudien et Présidente de NLS-Québec. Enseignante dans le cadre des séminaires mensuels du Pont Freudien. Auteure de plus d'une cinquantaine d'articles et contribution aux ouvrages collectifs Du mariage et des psychanalystes, Éd. Navarin le Champ freudien / La règle du jeu, 2013 ; Entrées dans la psychose, sous la direction d'Hervé Castanet, Ed. Anthropos / Economica, Paris, 2017 ; La práctica del pase en las Escuelas del Campo freudiano, sous la direction de Jacques-Alain Miller et Alejandra Glaze, Buenos Aires, Gramma, 2022.
-
Fernando S. Rosa. PhD. Membre de NLS-Québec. Accueillant à la Maison Buissonnière. Licence en philosophie (Université de São Paulo), Master en philosophie (UQAM), Doctorat en sciences des religions (UdeM), Doctorat en philosophie (Université de Strasbourg), Master en thérapie familiale et conjugale (Université Ibero-americana). Enseignant dans le cadre des séminaires mensuels du Pont Freudien.
|
Les enseignants invités :
-
Patrick MONRIBOT. Psychanalyste (AME) à Bordeaux (France), membre de la New Lacanian School (NLS) ; de l'École de la Cause Freudienne (ECF) et de l'Association Mondiale de Psychanalyse (AMP). A.E. (Analyste de l'École) de l'ECF (1999-2002). Psychiatre, ancien attaché au CHU de Bordeaux, ancien Interne des Hôpitaux psychiatriques. Il est déjà venu pour une rencontre du Pont Freudien en octobre 2010 à Montréal. Auteur de nombreux articles et d'un livre en espagnol : Recorridos (“Parcours”), 2017, Edition ELP.
-
Carolina KORETZKY. Psychanalyste à Paris (France). Membre de l'École de la Cause freudienne (ECF) et de l'Association Mondiale de Psychanalyse (AMP). A.E. (Analyste de l'École) de l'ECF en exercice (2023-2025). Psychologue clinicienne, DEA de psychanalyse (Université Paris 8), doctorat de psychanalyse (Université Paris 8). Enseignante au Département de psychanalyse de l'université Paris 8. Autrice de nombreux articles et d'un livre : Le réveil, une élucidation psychanalytique, PUR, 2012.
-
Clotilde LEGUIL. Psychanalyste à Paris (France). Membre de l'École de la Cause freudienne (ECF) et de l'Association Mondiale de Psychanalyse (AMP). A.E. (Analyste de l'École) de l'ECF (2017-2020). Normalienne, agrégée et docteure en philosophie (sa thèse sur le rapport de Lacan à Sartre a été publiée aux éditions Navarin), elle est professeure au Département de psychanalyse de l’université Paris 8. Elle est autrice des préfaces des nouvelles traductions de textes de Sigmund Freud au Seuil en 2010 et 2011 et de plusieurs essais dont : Les Amoureuses, voyage au bout de la féminité, Seuil, 2009 ; In treatment, lost in therapy, Presses universitaires de France, 2013 ; L'être et le genre : homme/femme après Lacan, PUF, 2015 ; « Je », une traversée des identités, PUF, 2018 ; Céder n'est pas consentir : une approche clinique et politique du consentement, PUF, 2021 ; L'ère du toxique. Essai sur le nouveau malaise dans la civilisation, PUF, 2023. Elle est aussi co-productrice du podcast L’inconscient sur France Inter : https://www.radiofrance.fr/personnes/clotilde-leguil
-
Ariane CHOTTIN. Psychanalyste à Paris (France). Membre de l'École de la Cause freudienne (ECF) et de l'Association Mondiale de Psychanalyse (AMP). Directrice du centre parADOxes (un lieu et un lien pour les 11-25 ans : https://www.paradoxes-paris.org). Maîtrise de lettres (Université Paris 8), DEA de psychanalyse (Université Paris 8), DESS de psychopathologie clinique (Université Rennes). Autrice de nombreux articles.
-
|
|
Prologue de Guitrancourt
par Jacques-Alain Miller
« Nulle part au monde il n’y a de diplôme de psychanalyste. Et non pas par hasard, ou par inadvertance, mais pour des raisons qui tiennent à l’essence de ce qu’est la psychanalyse.
On ne voit pas ce que serait l’épreuve de capacité qui déciderait du psychanalyste, alors que l’exercice de la psychanalyse est d’ordre privé, réservé à la confidence que fait le patient à un analyste du plus intime de sa cogitation.
Admettons que l’analyste y réponde par une opération, qui est l’interprétation, et qui porte sur ce que l’on appelle l’inconscient. Cette opération ne pourrait-elle faire la matière de l’épreuve? – d’autant que l’interprétation n’est pas l’apanage de la psychanalyse, que toute critique des textes, des documents, des inscriptions, l’emploie aussi bien. Mais l’inconscient freudien n’est constitué que dans la relation de parole que j’ai dite, ne peut être homologué en dehors d’elle, et l’interprétation psychanalytique n’est pas probante en elle-même, mais par les effets, imprévisibles, qu’elle suscite chez celui qui la reçoit, et dans le cadre de cette relation même. On n’en sort pas.
Il en résulte que c’est l’analysant qui, seul, devrait être reçu pour attester la capacité de l’analyste –, si son témoignage n’était faussé par l’effet de transfert, qui s’installe aisément d’emblée. Cela fait déjà voir que le seul témoignage recevable, le seul à donner quelque assurance concernant le travail qui s’est fait, serait celui d’un analysant après transfert, mais qui voudrait encore servir la cause de la psychanalyse.
Ce que je désigne là comme le témoignage de l’analysant est le nucleus de l’enseignement de la psychanalyse, pour autant que celui-ci réponde à la question de savoir ce qui peut se transmettre au public d’une expérience essentiellement privée.
Ce témoignage, Jacques Lacan l’a établi, sous le nom de la passe (1967); à cet enseignement, il a donné son idéal, le mathème[1] (1974). De l’une à l’autre, il y a toute une gradation : le témoignage de la passe, encore tout grevé de la particularité du sujet, est confiné à un cercle restreint, interne au groupe analytique; l’enseignement du mathème, qui doit être démonstratif, est pour tous – et c’est là que la psychanalyse rencontre l’Université.
L’expérience se poursuit en France, à Paris, depuis quatorze ans. Elle est à l’origine de la création de plusieurs Sections cliniques en France et en Europe.
Il me faut dire clairement ce que cet enseignement est, et ce qu’il n’est pas.
Il est universitaire; il est systématique et gradué; il est dispensé par des responsables qualifiés; il est sanctionné par des diplômes. Il n’est pas habilitant quant à l’exercice de la psychanalyse.
L’impératif formulé par Freud qu’un analyste soit analysé, a été non seulement confirmé par Lacan, mais radicalisé par la thèse selon laquelle une analyse n’a pas d’autre fin que la production d’un analyste. La transgression de cette éthique se paie cher – et à tous les coups, du côté de celui qui la commet.
Que ce soit à Paris, à Bruxelles ou à Barcelone, que ses modalités soient étatiques ou privées, il est d’orientation lacanienne. Ceux qui le reçoivent sont définis comme des participants : ce terme est préféré à celui d’étudiant, pour souligner le haut degré d’initiative qui leur est donné – le travail à fournir ne leur sera pas extorqué : il dépend d’eux; il sera guidé, et évalué.
Il n’y a pas de paradoxe à poser que les exigences les plus strictes portent sur ceux qui s’essayent à une fonction enseignante dans le Champ freudien sans précédent dans son genre : puisque le savoir, s’il prend son autorité de sa cohérence, ne trouve sa vérité que dans l’inconscient, c’est-à-dire d’un savoir où il n’y a personne pour dire « je sais », ce qui se traduit par ceci, qu’on ne dispense un enseignement qu’à condition de le soutenir d’une élaboration inédite, si modeste soit-elle.
On commence, en Espagne comme en Belgique, par la partie clinique de cet enseignement.
La clinique n’est pas une science, c’est-à-dire un savoir qui se démontre; c’est un savoir empirique, inséparable de l’histoire des idées. En l’enseignant, nous ne faisons pas que suppléer aux défaillances d’une psychiatrie à qui le progrès de la chimie fait souvent négliger son trésor classique; nous y introduisons aussi un élément de certitude (le mathème de l’Hystérie).
Les présentations de malades viendront demain étoffer cet enseignement. Le domaine dit en France des études approfondies, et dont le ressort est la rédaction d’une thèse de doctorat, s’ajoutera plus tard. Conformément à ce qui fut jadis sous la direction de Lacan, nous procéderons pas à pas.»
Jacques-Alain Miller, 15 août 1988.
[1] Du grec mathema, ce qui s’apprend. |
|
|