Dates : Samedi 16 septembre à 10h
Et Dimanche 28 avril à 10h
Moment qui constitue un point d'orgue du travail en cartel, puisque c'est le lieu où sont exposés les travaux des cartellisants.
À chaque rentrée du mois de septembre, une rencontre des cartels a lieu.
10h00 – Ouverture
10h20 – 11h45 – Présentations et discussion.
11h45 – 12h45 - Formation de nouveaux cartels et répartition dans les cartels des inscrits au Programme d'études cliniques
Lieu : UQAM, Local J-4225 (4e étage), Pavillon Judith Jasmin, 1495 rue St-Denis, Montréal, H2X 1K1, Métro Berri-UQAM.
Pour plus d’informations, consultez : http://nls-quebec.org
et contactez Ruzanna Hakobyan, responsable des cartels à NLS-Québec : rhakobyan@gmail.com
2- Rencontres cliniques avec patients
Fréquence : 3 fois dans l'année.
La « présentation de malades » a été au principe même de la formation, depuis le milieu du 19ème siècle, de générations successives de psychiatres et d’infirmiers, puis plus tard de psychologues et de psychanalystes, mais aussi de travailleurs sociaux, bref, de tous ceux que leur fonction destinait à soigner à l’hôpital, comme à accompagner hors de l’hôpital, les « malades mentaux ».
La « présentation de malades » est donc une pratique psychiatrique très ancienne et précieuse, particulièrement à l’école française. Elle est associée au tableau d'André Brouillet, Une leçon clinique du Dr Charcot à la Salpêtrière.
Traditionnellement, cette activité appartenait au strict champ psychiatrique, mais depuis les années 60, elle a été réintroduite par Jacques Lacan, avec les présentations de malades qu’il menait à l’hôpital Ste Anne à Paris. Elle est devenue un instrument du travail psychothérapique à l’hôpital, mais aussi de formation des psychanalystes dans le cadre des Programmes, Antennes et Sections cliniques créés sous les auspices du Département de psychanalyse de Paris VIII.
Dans le moment actuel, notamment en Amérique du Nord, on peut constater un certain déclin de la méthode clinique, dans une psychiatrie qui vise plus une définition de la maladie mentale à partir de l’application d’une série d’échelles qu’une référence formelle à la singularité du cas. Il y a donc une perte de référence à la clinique, tant dans la formation que dans la recherche et dans la pratique, qui se trouve de plus en plus réduite autour d’une nosologie limitée à des constellations syndromiques d’items co-occurents, propres aux classifications a-théoriques contemporaines.
Le Programme d'études cliniques vise à maintenir vivante la clinique psychanalytique qui se trouve de plus en plus effacée de la psychiatrie, de la psychologie et du champ de la santé mentale. Il ne s’agit donc pas d’une question d’École, mais bien plutôt du souci de soutenir un type d’approche thérapeutique qui reste tout à fait légitime pour la compréhension de la maladie mentale.
La démarche est la suivante. Une équipe soignante propose à un psychanalyste de rencontrer un patient, en présence même de l'équipe et des participants au Programme d'études cliniques. Qu’attendre de cette rencontre ? Pour le patient, c’est une occasion de venir témoigner de ce qui, pour lui, est « impossible à supporter ». Pour l’équipe soignante, des éclairages nouveaux peuvent être apportés sur certaines butées que rencontre la prise en charge. De même, des questions concernant les modalités de la stratégie thérapeutique sont soulevées.
Pour les participants au Programme d'études cliniques, il s’agit de se faire enseigner par les propos du patient à partir des inventions qu’il propose, et pas seulement dans une perspective de vérification, tout en cherchant cependant à repérer au plus près la structure clinique et le diagnostic. Il s'agit donc d'obtenir, à partir des questions du clinicien et du discours du patient, les éléments qui concernent la structure du sujet, au-delà de la phénoménologie.
Cette activité fait partie de la formation clinique.
Une discussion sur la rencontre clinique avec le patient suit la projection. Elle permet d'approfondir l'élaboration du cas et de soulever les questions de la clinique différentielle.
Les rencontres cliniques avec des patients du Programme d'études cliniques s'appuient sur des vidéos enregistrées à Paris, à l’hôpital du Val-de-Grâce, lors d'entretiens réalisés par Guy Briole ou par Dominique Vallet.
Guy Briole est psychanalyste à Paris, psychiatre et Professeur à l'hôpital du Val-de-Grâce (ancien directeur de l'École de Médecine du Val-de-Grâce) à Paris. Il est membre de l'École de la Cause Freudienne (ECF) dont il a été le Président (1997-98), de la Escuela Lacaniana de Psicoanálisis (ELP) et de l'Association Mondiale de Psychanalyse (AMP). Il enseigne au département de psychanalyse de l'université Paris VIII. Il fut le coordonnateur de la Red assistencial à Madrid lors des attentats du 11 mars 2004. Il a publié plusieurs ouvrages et il est l'auteur de plus de 500 articles.
Dominique Vallet est psychanalyste à Toulon, psychiatre et Professeur à l'hôpital du Val-de-Grâce à Paris. Il est membre de l’École de la Cause freudienne (ECF) et de l'Association Mondiale de Psychanalyse (AMP). Il a été manager hospitalier au sein du Service de Santé des Armées.
Une discussion clinique suivra la projection.
Fréquence : 3 fois dans l'année.
Dates :
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mercredi 18 octobre 2023 à 18h30 : UQAM, Local J-4845 (4e étage)
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mercredi 31 janvier 2024 à 18h30 : UQAM, Local J-4225
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mercredi 24 avril 2024 à 18h30 : UQAM, Local J-4225
3- Construction de cas
Fréquence : 3 fois dans l'année.
Durée : un an.
La présentation de cas est une pratique fondamentale pour la formation à la clinique psychanalytique, comme pour la recherche clinique en psychanalyse. Celle-ci ne peut se passer de la logique du cas et des principes qui régissent l'expérience de l'analyse.
«Un récit de cas implique toujours un choix du clinicien ; celui d’extraire, d’épingler, de mettre en avant ou de laisser de côté un certain nombre d’éléments pour cerner l’«os» du cas. Un cas, en psychanalyse, est une écriture qui tente d’attraper le plus singulier du sujet. Comment se nouent écriture et clinique ? À l’heure où nous sommes poussés à une logique de remplissage de cases, l’écriture de cas apparaît comme une manière de préserver l’incomparable de l’un par un.»* (* Omaïra Meseguer. Conférence « Qu’est-ce que construire un cas en psychanalyse? » presenté au CARPH en octobre 2020).
À partir des coordonnées établies par Sigmund Freud et Jacques Lacan pour la construction d'un cas, et soulignant qu'il ne s'agit pas d'une simple compilation de données, ni d'une simple anamnèse, mais plutôt de revoir les cas dans leur singularité, nous vérifions ainsi la cohérence et l'actualité de la psychanalyse que nous pratiquons. Pour cette raison, il s'agit toujours de préciser la logique analytique déduite du détail et donc de la particularité de chaque cas.
Pour cela, une question doit se dégager dans le texte de chaque cas.
La clinique psychanalytique interroge le praticien sur l'effectivité de son acte.
Cette activité est incontournable pour ceux qui souhaitent se former à la pratique clinique.
L'élucidation des cas permettra l'articulation de la pratique et de la théorie et aidera l'enseignant à présenter, à travers la discussion des cas, les obstacles au diagnostic et les mécanismes de formation des symptômes qui permettent de mettre en évidence leur logique.
À chaque séance, il sera demandé à un participant au Programme d'Études Cliniques de présenter un cas.
Fréquence : 3 fois dans l'année.
Dates : samedi de 10h à 11h30 :
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Samedi 25 novembre 2023 : par Zoom
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Samedi 20 avril 2024 : par Zoom
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Samedi 4 mai 2024 : par Zoom
Enseignante : Daniela FERNANDEZ
4- Séminaire mensuel
Fréquence : mensuel.
Durée : 9 mois.
Étude du Séminaire XIV La logique du fantasme, de Jacques Lacan.
Jacques Lacan, Le Séminaire XIV La logique du fantasme, (1966-67), Texte établi par Jacques-Alain Miller, Paris, Seuil 2023.
Le Séminaire XI, travaillé en 2022-2023, se termine sur le désir de l’analyste qui vise à obtenir la différence absolue, écart à obtenir entre l’Idéal et l’objet a à la fin d’une cure. Lacan y pose la question de comment vivre la pulsion après la traversée du fantasme - dit « fantasme fondamental (1) ».
Le séminaire mensuel du Pont Freudien se poursuivra cette année 2023-2024 par une lecture commentée du Séminaire XIV La logique du fantasme, prononcé en 1966-1967.
Le fantasme est cette fois appréhendé par l’abord de la logique. Et Lacan examine la logique du fantasme dans son rapport à la fin de la cure analytique.
Dans ce Séminaire XIV, Lacan aborde de nouveau la façon dont un sujet appréhende le réel qui le constitue. Pour cela, il se sert de la notion de fantasme qu’il a formalisé dans la formule suivante : $ ◊ a (2). Cette écriture rend compte de la relation du sujet à son objet de désir, objet petit a, défini « comme l'imaginaire pris dans un certain usage du signifiant (3) ». L'objet en jeu dans le fantasme est appréhendé comme un objet imaginaire, issu de l'expérience spéculaire. Le fantasme est une solution face à l'énigme du désir de l'Autre et du manque-à-être du sujet. Cet abord apparaît insuffisant car l'objet du fantasme est aussi un objet issu du corps pulsionnel dans le rapport du sujet à l’Autre. Il y a lieu de prendre en compte le Réel, sur lequel il faut aussi opérer dans la cure analytique.
Entreprendre une psychanalyse pose la question de sa conclusion. D’ailleurs, il n’est pas rare que des analysants interrogent la question de la fin dès les premières séances. La fin de l’analyse est une question cruciale pour Freud. Lacan cherche à en dégager le ressort. Mettre en fonction le désir d’un sujet et faire coïncider son acte avec son désir, n’est-ce pas la finalité d’une cure ?
Nous examinerons cette année le Séminaire XIV, en travaillant les 9 premiers chapitres (les deux premières parties du Séminaire).
1- Lacan J., Séminaire XI Les quatre concepts fondamentaux, Paris, Seuil, 1973, p. 245. Cf. le chapitre 20, et particulièrement les pages 244-248.
2- Lacan J., Séminaire Livre V Les formations de l'inconscient, Paris, Seuil, 1998, p. 397.
3- Ibid., p.409.
Pour plus d’informations, consultez le site web : http://pontfreudien.org/seminaires
Lieu : UQAM, (4e étage), Pavillon Judith Jasmin, 1495 rue St-Denis, Montréal, Métro Berri-UQAM.
Les mercredis de 19h à 21h :
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Mercredi 20 septembre 2023 : Chapitre 1 - Anne Béraud - Local J-4845
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Mercredi 11 octobre 2023 : Chapitre 2 -Fernando Rosa - Local J-4845
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Mercredi 29 novembre 2023 : Chapitre 3 - Fernando Rosa - Local J-4845
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Mercredi 13 décembre 2023 : Chapitre 4 - Fernando Rosa - Local J-4845
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Mercredi 17 janvier 2024 : Chapitre 5 - Anne Béraud - Local J-4225
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Mercredi 7 février 2024 : Chapitre 6 - William Delisle - Local J-4225
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Mercredi 20 mars 2024 : Chapitre 7 - William Delisle - Local J-4225
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Mercredi 10 avril 2024 : Chapitre 8 - Mercedes Rouault - Local J-4225
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Mercredi 1er mai 2024 : Chapitre 9 - Mercedes Rouault - Local J-4225
Le travail en cartel
Pour travailler ce Séminaire XIV, chaque participant au Programme sera inscrit dans un cartel, où il est attendu que le participant y mette du sien dans ce travail de cartel.
Un cartel est un petit groupe de travail qui permet une élaboration soutenue et qui possède une structure et un mode de fonctionnement propre. Un cartel est composé de quatre personnes et d'un Plus-Un, davantage expérimenté, dont la fonction est d’assurer le fonctionnement du cartel à partir du travail de chacun et d’interpréter les effets imaginaires du groupe. La durée du cartel est d'un an ou deux ans maximum.
Ainsi, les participants se réuniront en cartels et travailleront le Séminaire XIV dans chacun des cartels.
Le travail sera réalisé en deux temps :
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Dans un premier temps, les cartels traiteront des chapitres du Séminaire XIV pendant leurs rencontres.
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Dans le second temps, le séminaire mensuel capitonnera (articulera) les chapitres travaillés dans les cartels.
Il reviendra aux participants des cartels de présenter les textes de Freud abordés dans le Séminaire XIV, dans le cadre du séminaire mensuel.
La fréquence des rencontres des cartels reste à la discrétion de chaque cartel.
5- 11e Journées d’étude de NLS-Québec
Date : Vendredi 29 et samedi 30 septembre 2023
11e Journées d'étude théorico-clinique : « Malaise dans la nature. Im-monde notre monde ? ».
Vendredi 29 septembre 2023 à 19h : Malaise dans la nature. Im-monde notre monde ?
Samedi 30 septembre 2023 : 9h30 - 16h30 :
Un exposé théorique de Geert HOORNAERT : « L'objet comme puissance ».
Une présentation du texte d'Éric Laurent « L'angoisse du savant et son symptôme écologique » (Mental 46, Novembre 2022, pp. 17-28), par Mercedes Rouault et William Delisle.
Présentations de 2 cas cliniques par Mercedes Rouault et Anne Béraud, commentés par Geert Hoornaert.
Invité : Geert HOORNAERT
Lieu : UQAM, Local PK-1140, Pavillon Président-Kennedy (PK), 201 Avenue Président-Kennedy, Montréal. Métro Place des arts.
Pour plus d’informations, consultez le site web : http://nls-quebec.org/
La rencontre sera précédée Vendredi 22 septembre 2023 à 19h d'une conférence de Louis-Daniel GODIN :
« Entre l’individuel et le collectif, lire le symptôme climatique »
« À partir de l’œuvre d’Huguette Gaulin, la conférence proposera une réflexion au croisement de la psychanalyse, des études littéraires et de préoccupations écologiques. »
Louis-Daniel GODIN est professeur au département d’études littéraires de l’UQAM, membre du CRILCQ (Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture au Québec).
Lieu : UQAM, Local J-4225 (4e étage), Pavillon Judith Jasmin, 1495 rue St-Denis, Montréal, Métro Berri-UQAM.
Pour plus d’informations, consultez le site web : http://nls-quebec.org/
6- 12e Journées d’étude de NLS-Québec
Date : Vendredi 26 et samedi 27 avril 2024
12e Journées d'étude théorico-clinique : Le thème traitera de « La clinique du regard » (titre du congrès 2024 de la NLS).
Vendredi 26 avril 2024 à 19h :
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Conférence : « Destin du surmoi dans la civilisation »
par Dominique HOLVOET
Argument
Le surmoi qui est l'instance de la conscience morale permet à chacun de se surveiller lui-même. Il est l'objet de bien des tourments noués autour de ce que Freud a appelé le sentiment de culpabilité. Même à l'abri de tous les regards, votre surmoi surveille vos jours et vos nuits. Quel est sa genèse et son destin dans le monde de l'évaporation du père ? Nous mettrons en tension le mythe freudien du meurtre du père avec la nature humaine du père. Nous verrons en quoi l'amour pour le père dont témoignait Freud s'arrête devant le commandement de l'amour du prochain.
Samedi 27 avril 2024 : 10h - 17h :
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Un exposé théorique de Dominique HOLVOET : « L'objet invisible de la psychanalyse »
Argument
La clinique psychanalytique est une clinique du dicible plus que du visible. Pourtant il n'y a aucun mot pour dire le point nodal autour duquel tourne le discours analysant. Au cœur de ce discours se loge un objet invisible dont nous dévoilerons quelques divins détails.
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Une présentation de Amal WHABI du texte de Jacques Lacan « Hommage fait à Marguerite Duras, du ravissement de Lol V. Stein » (1965), Autres écrits, Paris, Seuil, 2001, pp.191-197.
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Présentations de 3 cas cliniques : par Sophie LAPOINTE, Frédérique ROY et Olivier MASSON.
Invité : Dominique HOLVOET
Lieu : UQAM, Pavillon D, Local D-R200, 1430 rue Saint-Denis, Montréal. Métro Berri-UQAM.
Pour plus d’informations, consultez le site web : http://nls-quebec.org/
7- Rencontre du Pont Freudien
55e rencontre : 22-23-24 mars 2024 avec Ariane CHOTTIN : Acte et responsabilité subjective.
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Conférence : vendredi 22 mars 2024 à 19h : « Acte et responsabilité subjective »
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Séminaire théorique : samedi 23 mars de 10h à 13h : « « Une ouverture, un trait de lumière », l’acte côté analysant et côté analyste dans la clinique avec les adolescents. »
Séminaire clinique : samedi 23 mars de 14h30 à 17h : exposé de deux cas cliniques par William DELISLE et Olivier MASSON, cas qui seront ensuite commentés par Ariane CHOTTIN.
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Séminaire de lecture : dimanche 24 mars de 10h à 12h30 : "Jacques Lacan : remarques sur son concept de passage à l'acte", par J.-A. Miller, Mental No 17 + J. Lacan, Le séminaire XV, L'acte psychanalytique, Paris, Seuil, 2024, Extraits des leçons du 15 novembre 1967 (chapitre 1) et du 10 janvier 1968 (chapitre 5), par Ariane CHOTTIN.
- Sigmund Freud : Le cas Dora, par Antoine FORCIONE.
Lieu : UQAM, Salle des boiseries (J-2805), Pavillon Judith-Jasmin, 405 rue Ste-Catherine Est, ou 1495 rue St-Denis, Montréal, Métro Berri-UQAM.
Pour plus d’informations, consultez le site web : http://pontfreudien.org/
Les enseignants :
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Anne Béraud. Psychanalyste à Montréal. Membre de la New Lacanian School (NLS) et de l'Association Mondiale de Psychanalyse (AMP). A.E. (Analyste de l'École) de l'École Une (2018-2021). DESS de psychologie clinique et psychopathologie à l'Université Paris X. Co-fondatrice du Pont Freudien et Vice-présidente de NLS-Québec. Enseignante dans le cadre des séminaires mensuels du Pont Freudien. Auteure de plus d'une cinquantaine d'articles et contribution aux ouvrages collectifs Du mariage et des psychanalystes, Éd. Navarin le Champ freudien / La règle du jeu, 2013 ; Entrées dans la psychose, sous la direction d'Hervé Castanet, Ed. Anthropos / Economica, Paris, 2017 ; La práctica del pase en las Escuelas del Campo freudiano, sous la direction de Jacques-Alain Miller et Alejandra Glaze, Buenos Aires, Gramma, 2022.
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Mercedes Rouault. Membre de la New Lacanian School (NLS) et de l'Association Mondiale de Psychanalyse (AMP). Présidente de NLS-Québec. DEA de psychanalyse à l'Université Paris 8. Ancienne enseignante au CID (Centro de Investigación y Docencia) de la NEL (Nueva Escuela Lacaniana) à Caracas et à Bogota. Enseignante dans le cadre des séminaires mensuels du Pont Freudien.
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Fernando S. Rosa. PhD. Membre de NLS-Québec. Accueillant à la Maison Buissonnière. Licence en philosophie (Université de São Paulo), Master en philosophie (UQAM), Doctorat en sciences des religions (UdeM), Doctorat en philosophie (Université de Strasbourg), Master en thérapie familiale et conjugale (Université Ibero-americana). Enseignant dans le cadre des séminaires mensuels du Pont Freudien.
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Les enseignants invités :
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Geert HOORNAERT. Psychanalyste à Gand et à Bruxelles (Belgique), membre de la New Lacanian School (NLS) et de l'Association Mondiale de Psychanalyse (AMP) et membre du Kring ((Kring voor psychoanalyse). Enseignant à la Section clinique de Gand. Auteur de nombreux articles.
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Dominique HOLVOET. Psychanalyste (AME) à Tournai (Belgique), membre de la New Lacanian School (NLS) dont il a été Président de 2012 à 2014 ; de l'École de la Cause Freudienne (ECF) et de l'Association Mondiale de Psychanalyse (AMP). A.E. (Analyste de l'École) de l'ECF (2016-2019). Il est Directeur du Courtil, une institution orientée par la psychanalyse qui reçoit 230 enfants et jeunes psychotiques, et dans laquelle de nombreux stagiaires de tous les pays vont se former chaque année. Enseignant à la Section clinique de Bruxelles et au Collège clinique de Lille. Il est déjà venu pour deux rencontres du Pont Freudien en avril 2013 et octobre 2015 à Montréal. Auteur de nombreux articles et contribution au livre Agrafes et inventions dans la psychose ordinaire, NLS-Qc/Le Pont Freudien, 2019.
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Ariane CHOTTIN. Psychanalyste à Paris (France). Membre de l'École de la Cause freudienne (ECF) et de l'Association Mondiale de Psychanalyse (AMP). Directrice du centre parADOxes (un lieu et un lien pour les 11-25 ans : https://www.paradoxes-paris.org). Maîtrise de lettres (Paris 8), DEA de psychanalyse (Paris 8), DESS de psychopathologie clinique (Rennes). Auteure de nombreux articles.
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Daniela FERNANDEZ. Psychanalyste à Buenos Aires (Argentine). Membre de l'École de la Cause Freudienne (ECF), de la Escuela de Orientacion Lacaniana (EOL) et de l'Association Mondiale de Psychanalyse (AMP). Psychologue, DESS de psychologie clinique et pathologique (Rennes 2), DEA de psychanalyse (Paris 8). Direction et contribution à l'ouvrage collectif L'homme Kertész, Ed. Michèle, 2013. Auteure de nombreux articles. Elle est venue à Montréal pour une rencontre du Pont Freudien en décembre 2022.
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Prologue de Guitrancourt
par Jacques-Alain Miller
« Nulle part au monde il n’y a de diplôme de psychanalyste. Et non pas par hasard, ou par inadvertance, mais pour des raisons qui tiennent à l’essence de ce qu’est la psychanalyse.
On ne voit pas ce que serait l’épreuve de capacité qui déciderait du psychanalyste, alors que l’exercice de la psychanalyse est d’ordre privé, réservé à la confidence que fait le patient à un analyste du plus intime de sa cogitation.
Admettons que l’analyste y réponde par une opération, qui est l’interprétation, et qui porte sur ce que l’on appelle l’inconscient. Cette opération ne pourrait-elle faire la matière de l’épreuve? – d’autant que l’interprétation n’est pas l’apanage de la psychanalyse, que toute critique des textes, des documents, des inscriptions, l’emploie aussi bien. Mais l’inconscient freudien n’est constitué que dans la relation de parole que j’ai dite, ne peut être homologué en dehors d’elle, et l’interprétation psychanalytique n’est pas probante en elle-même, mais par les effets, imprévisibles, qu’elle suscite chez celui qui la reçoit, et dans le cadre de cette relation même. On n’en sort pas.
Il en résulte que c’est l’analysant qui, seul, devrait être reçu pour attester la capacité de l’analyste –, si son témoignage n’était faussé par l’effet de transfert, qui s’installe aisément d’emblée. Cela fait déjà voir que le seul témoignage recevable, le seul à donner quelque assurance concernant le travail qui s’est fait, serait celui d’un analysant après transfert, mais qui voudrait encore servir la cause de la psychanalyse.
Ce que je désigne là comme le témoignage de l’analysant est le nucleus de l’enseignement de la psychanalyse, pour autant que celui-ci réponde à la question de savoir ce qui peut se transmettre au public d’une expérience essentiellement privée.
Ce témoignage, Jacques Lacan l’a établi, sous le nom de la passe (1967); à cet enseignement, il a donné son idéal, le mathème[1] (1974). De l’une à l’autre, il y a toute une gradation : le témoignage de la passe, encore tout grevé de la particularité du sujet, est confiné à un cercle restreint, interne au groupe analytique; l’enseignement du mathème, qui doit être démonstratif, est pour tous – et c’est là que la psychanalyse rencontre l’Université.
L’expérience se poursuit en France, à Paris, depuis quatorze ans. Elle est à l’origine de la création de plusieurs Sections cliniques en France et en Europe.
Il me faut dire clairement ce que cet enseignement est, et ce qu’il n’est pas.
Il est universitaire; il est systématique et gradué; il est dispensé par des responsables qualifiés; il est sanctionné par des diplômes. Il n’est pas habilitant quant à l’exercice de la psychanalyse.
L’impératif formulé par Freud qu’un analyste soit analysé, a été non seulement confirmé par Lacan, mais radicalisé par la thèse selon laquelle une analyse n’a pas d’autre fin que la production d’un analyste. La transgression de cette éthique se paie cher – et à tous les coups, du côté de celui qui la commet.
Que ce soit à Paris, à Bruxelles ou à Barcelone, que ses modalités soient étatiques ou privées, il est d’orientation lacanienne. Ceux qui le reçoivent sont définis comme des participants : ce terme est préféré à celui d’étudiant, pour souligner le haut degré d’initiative qui leur est donné – le travail à fournir ne leur sera pas extorqué : il dépend d’eux; il sera guidé, et évalué.
Il n’y a pas de paradoxe à poser que les exigences les plus strictes portent sur ceux qui s’essayent à une fonction enseignante dans le Champ freudien sans précédent dans son genre : puisque le savoir, s’il prend son autorité de sa cohérence, ne trouve sa vérité que dans l’inconscient, c’est-à-dire d’un savoir où il n’y a personne pour dire « je sais », ce qui se traduit par ceci, qu’on ne dispense un enseignement qu’à condition de le soutenir d’une élaboration inédite, si modeste soit-elle.
On commence, en Espagne comme en Belgique, par la partie clinique de cet enseignement.
La clinique n’est pas une science, c’est-à-dire un savoir qui se démontre; c’est un savoir empirique, inséparable de l’histoire des idées. En l’enseignant, nous ne faisons pas que suppléer aux défaillances d’une psychiatrie à qui le progrès de la chimie fait souvent négliger son trésor classique; nous y introduisons aussi un élément de certitude (le mathème de l’Hystérie).
Les présentations de malades viendront demain étoffer cet enseignement. Le domaine dit en France des études approfondies, et dont le ressort est la rédaction d’une thèse de doctorat, s’ajoutera plus tard. Conformément à ce qui fut jadis sous la direction de Lacan, nous procéderons pas à pas.»
Jacques-Alain Miller, 15 août 1988.
[1] Du grec mathema, ce qui s’apprend. |
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